Se chauffer, réflexion d'après inondations !

Lettre ouverte à l’attention des Bourgmestres des villes et villages inondés,

Avant tout je vous souhaite ainsi qu’à vos concitoyens, à vos équipes, à l’ensemble des sinistrés de la vallée,

force, courage, optimisme, solidarité et encore détermination

J’ai donc rencontré un sinistré de la vallée il y a quelques jours, d’entrée de jeu, ce Monsieur me déclare : “je ne veux plus le mazout, je veux le gaz ...”

A mon tour, je déclare que ce Monsieur à totalement raison, sa volonté est celle d’un visionnaire, et je vais tenter de vous démontrer pourquoi !

AVANT LA CATASTROPHE :

- le gaz naturel est l’énergie la moins chère pour se chauffer
- le gaz naturel est l’énergie la moins polluante lorsque l’on se chauffe
- la technologie des appareils de chauffage au gaz naturel les rends plus performant, pour l’économie d’énergie et donc forcément pour lutter contre la pollution
- l’acheminement de cette énergie n’est elle même pas polluante au contraire de la livraison du fuel par camion et déversé avec également l’énergie du moteur
- il y avait des incitants (primes) pour passer du mazout au gaz naturel
- il y avait des incitants (cumulés) pour les chaudières condensations gaz naturel
- la France et la Flandre cherchent (arrivent ?) à éliminer le fuel des systèmes de chauffage domestique

DURANT LA CATASTROPHE :

- le gaz naturel ne fait pas se déverser dans le courant de la crue le fuel échappé des citernes renversées ou noyées
- une chaudière gaz (murale) est plus facilement installée aux étages, donc moins vulnérable à un tel sinistre

APRÈS LA CATASTROPHE :

- j’estime qu’il y a en cas de sinistre total un rapport de 1 à 3 entre le remplacement complet de l’installation mazout (avec une chaudière condensation, l’eau chaude et une nouvelle citerne) et le placement d’une chaudière gaz. Selon moi celui qui passera au gaz devra débourser 3 fois moins. Sans doute une opportunité à négocier avec les assurances ?
- il est très probable que le stock européen (donc belge) de chaudières gaz est plus important que le stock chaudières mazout, et ceci va être déterminant. Il y avait pénurie de matière première pour cause de covid, cela ne va pas s’arranger avec la demande d’aujourd’hui ...
- une installation chaudière gaz sera réalisée plus rapidement. La reconstruction d’une citerne en cave aura un délai en mois ou années...

L’IMPONDÉRABLE !

Il en faut bien un, si ces sinistrés mazout devaient confirmer ce choix, il leurs faudra impérativement un raccordement et un compteur au réseau gaz naturel !

Pour y arriver, il faut bien entendu que les GRD mettent les bouchées doubles, ils doivent avant tout rétablir le réseau existant, mais aussi booster les placements de nouveaux raccordements.

Ils risquent de répondre : impossible !

Pourquoi ne pas s’inspirer des services de secours qui ont reçu appui, matériel, équipes de nos voisins européens, ceci devrait aussi être possible pour les techniciens et spécialistes des réseaux et équipements gaz !

Si nous devons changer pour l’avenir, pour le climat, pour la planète, nous disposons sûrement dans nos déchirées vallées de la Vesdre, de la Hoëgne, de l’Amblève ....d’une opportunité remarquable, tout de suite et ici.

Est-il trop tôt pour cette communication ? Je répondrais en comparant ceux qui disent “il ne fait pas froid” et moi qui ai tendance à dire “nous sommes déjà au mois de juillet !”